Âge des présidents : l’insurmontable grand écart, par François Soudan

Les dirigeants africains ont en moyenne quarante ans de plus que leurs concitoyens. Un écart qui s’explique aussi par des pesanteurs culturelles.

Le président Paul Biya en décembre 2020. © MABOUP

Le président Paul Biya en décembre 2020. © MABOUP

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 30 novembre 2021 Lecture : 2 minutes.

C’est une médaille d’or sans éclat dont l’Afrique se passerait volontiers. Celle de l’écart entre l’âge moyen de sa population et celui de sa classe dirigeante : plus de 40 ans, contre 30 en Asie et en Amérique latine, 20 en Europe et en Amérique du Nord.

Un phénomène avant tout subsaharien

En cette fin de 2021, le continent le plus jeune au monde compte dans ses palais les trois chefs d’État élus les plus anciens de la planète : Teodoro Obiang Nguema (au pouvoir depuis 1979), Paul Biya (1982) et Yoweri Museveni (1986). Parmi les plus âgés aussi, respectivement 79, 88 et 77 ans.

Quand on sait que les plus de 70 ans représentent à peine 3 % de la population africaine globale, on mesure mieux ce que ce grand écart implique en matière de représentativité et de gouvernance. Même si ce phénomène concerne aussi une partie du Maghreb (le président Abdelmadjid Tebboune a 75 ans, alors que l’âge médian des Algériens est de 29 ans), il est avant tout subsaharien et plus spécifiquement d’Afrique centrale.

Patriarcat, droit d’aînesse et séniorité

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