Maroc-UE : le grand reset ?

Rabat en a fini avec la politique des petits pas. Désormais très offensive sur la question du Sahara, la diplomatie marocaine exige de ses partenaires historiques, et en premier lieu l’Union européenne, un engagement sans ambiguïté sur la question.

Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, lors de la deuxième réunion de ses homologues de l’UA et de l’UE, le 26 octobre 2021, à Kigali, au Rwanda. © HATIM KAGHAT/AFP

Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, lors de la deuxième réunion de ses homologues de l’UA et de l’UE, le 26 octobre 2021, à Kigali, au Rwanda. © HATIM KAGHAT/AFP

FADWA-ISLA_2024

Publié le 30 novembre 2021 Lecture : 10 minutes.

C’est une carte de choix que le roi Mohammed VI gardait jusqu’alors dans son jeu. Le 6 novembre, dans un discours prononcé à l’occasion de la 46e commémoration de la Marche verte, Mohammed VI, dont la réaction était attendue sur les accusations algériennes, a préféré ignorer le voisin de l’Est et s’adresser à son partenaire du Nord en lui envoyant un message d’une rare fermeté.

Évoquant « ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes » sur la marocanité du Sahara, le souverain a déclaré « que le Maroc n’engagera avec eux aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain ».

S’il n’a pas nommé l’Union européenne (UE), le destinataire du message était clair dans l’esprit de tous, après une année de vives tensions avec l’Allemagne, l’Espagne et, dans une moindre mesure, la France. Surtout après la décision du Tribunal de l’Union européenne (TUE), du 19 septembre, d’annuler les accords agricoles et de pêche Maroc-UE du fait de l’inclusion des ressources provenant du Sahara.

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