Cette annonce avait largement été éclipsée par l’officialisation de la nomination de Denis Kadima à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Lors de son allocution du 22 octobre, Félix Tshisekedi avait affirmé qu’il allait désigner un « responsable du suivi du bon déroulement du processus électoral », indépendamment du patron de l’organe chargé d’organiser les prochains scrutins.
Cadre de l’UDPS
Ce poste – aux contours assez flous puisqu’il a été créé pour l’occasion – devrait être attribué dans les prochains jours. Les discussions ont été entamées en interne il y a plusieurs semaines et, selon nos informations, un nom semble se détacher. Plusieurs sources en contact direct avec le chef de l’État confirment, qu’à ce stade, le favori pour occuper le poste est Jacquemain Shabani et que « sauf changement », il devrait prochainement être officialisé.
Expert électoral de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), cet avocat de métier – il défendait devant la Cour constitutionnelle l’homme d’affaires sud-africain Christo Grobler, co-accusé de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo dans le dossier Bukanga Lonzo – est un cadre du parti présidentiel.
Il en a d’ailleurs été le secrétaire général entre 2011 et 2012 avant de prendre la tête de la Commission électorale permanente du parti (CEP), l’un des organes clés de l’UDPS. Il a été évincé de ce poste début mars 2020, à l’issue d’une bataille de succession qui l’oppose depuis le début du mandat de Tshisekedi au président intérimaire du parti, Jean-Marc Kabund-a-Kabund.