Économie

Finance : pourquoi Ecobank croit au rebond

Malgré les difficultés au Nigeria, « marché stratégique et de long terme », Ade Ayeyemi, directeur général du groupe panafricain, entrevoit un avenir radieux à Lagos comme partout ailleurs sur le continent.

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Par - avec Joël Té-Léssia Assoko
Mis à jour le 4 décembre 2021 à 12:12

Ecobank est accueillie par la Bourse de Londres après l’émission réussie d’une euro-obligation de 500 millions de dollars., le 24 juin 2021.Le PCA d’Ecobank, Emmanuel Ikazoboh (2e à partir de la gauche), ouvre la séance du London Stock Exchange avec le DG du groupe, Ade Ayeyemi (à sa droite). © Alistair Veryard / Ecobank

Pionnier du développement panafricain dans le secteur financier, Ecobank Transnational Incorporated (ETI) aurait dû vivre en ce moment une période dorée, alors que les économies du continent accélèrent l’intégration de leurs marchés et que l’utilisation des nouvelles technologies pour la fourniture de services bancaires se répand à un tempo accéléré.

Le siège d’ETI à Lomé, au Togo, se trouve d’ailleurs à une courte distance en voiture du nouveau secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine à Accra, au Ghana, nouveau centre névralgique du marché unique du continent.

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Mais les faits en ont voulu autrement. Tout d’abord, en raison des effets de longue traîne de décisions de gestion prises il y a dix ans, dont plusieurs mauvais choix d’investissement. Ensuite, à cause de la baisse des prix des matières premières, en 2016, qui a frappé les pays d’exportations qui figurent parmi ses principaux marchés. Enfin, du fait de la pandémie du Covid-19. Plutôt que de traverser une période de prospérité, Ecobank a dû prendre des décisions difficiles en matière de coûts de gestion, d’orientation commerciale et de versement de dividendes aux actionnaires.

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