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Diplomatie : l’exception sénégalaise
Certes, le Sénégal est de longue date un bon élève. Sa croissance est unanimement qualifiée de « robuste ». Son économie est ouverte et relativement diversifiée. « Bien que le Covid ait fait chuter ses exportations de 10 %, durement touché son tourisme et affecté les revenus de 85 % de ses ménages, il a réussi à échapper à la récession qui lui était promise et a maintenu en 2020 une croissance de + 1,5 %, déclare Élisa Saint Martin, analyste politique au centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le Fonds monétaire international (FMI) lui prédit + 4,7 % cette année ». Le gouvernement espère même que cette performance sera comprise entre 5 % et 6 %.
Il faut dire que la pandémie a causé de gros dégâts dans une économie où l’informel domine et où le confinement sanitaire a privé de revenus une majorité de la population vivant du secteur informel. Le gouvernement a réagi rapidement pour éviter une catastrophe sociale, en mettant en œuvre un « programme de résilience économique » de 1 000 milliards de F CFA pour soutenir ménages et PME.