Politique

COP26 : Tshisekedi, Bongo, Gnassingbé… Leurs agendas parallèles à Glasgow

Repartis entre le 3 et le 4 novembre, les chefs d’État africains ont profité de leur présence en Écosse pour multiplier les rendez-vous et faire avancer plusieurs dossiers diplomatiques mais aussi économiques.

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Mis à jour le 5 novembre 2021 à 16:47

Félix Tshisekedi, Joe Biden et Ali Bongo Ondimba, le 2 novembre à la COP26. © Chris Jackson/Getty Images

Avec près de 120 chefs d’État et de gouvernement réunis à Glasgow en ce début de mois de novembre, la COP26 – le premier événement international d’envergure depuis la crise du Covid-19 – a tenu sa promesse de faire se rencontrer les principaux décideurs mondiaux.

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En particulier, et en parallèle de leur engagement pour le climat, les dirigeants africains ont saisi les quelques jours qui leur étaient impartis pour avancer leurs pions en termes de diplomatie internationale et continentale, ou encore en matière économique.

Boris Johnson, John Kerry…

Président de la RDC et de l’Union africaine pour quelques semaines encore, Félix Tshisekedi a multiplié les rencontres bilatérales jusqu’à son départ pour Kinshasa le 3 novembre. Il a notamment profité de sa présence pour signer avec le Premier ministre Boris Johnson un engagement de dix ans pour la protection de la forêt de la RDC, au nom du conseil d’administration de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI).

En marge d’un sommet qu’il a coprésidé avec le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, sur l’accélération de l’adaptation en Afrique, le 2 novembre, le président congolais a échangé avec son invité d’honneur, John Kerry, envoyé spécial du président des États-Unis pour le climat.

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Du côté de ses homologues africains, Félix Tshisekedi a essentiellement parlé avec Denis Sassou Nguesso, avec lequel il partage notamment le projet de valorisation du bassin du Congo et pour lequel les deux chefs d’État ont assisté à la présentation de la structuration globale du Fonds bleu le 3 novembre. Il a eu également l’occasion de parler brièvement avec son homologue du Togo Faure Essozimna Gnassingbé.

Sphère économique

Et en ce qui concerne la sphère purement économique, selon nos informations, le président de la RDC devait s’entretenir avec Bill Gates, présent à Glasgow la première semaine de la COP26, pour parler de la question des vaccins, mais les agendas des deux hommes n’ont pu concorder.

En revanche, il a pu échanger avec Makhtar Diop, le directeur général d’IFC, lors d’un entretien. Toujours d’après nos informations, ce dernier aurait dit à Félix Tshisekedi qu’il « voulait en faire plus pour la RDC » notamment au niveau de projets d’infrastructures actuellement en cours dans le pays.

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Le président togolais Faure Gnassingbé a, lui aussi, eu un échange avec le dirigeant du bras privé de la Banque mondiale. Principalement porteur d’un message concernant la revue à la hausse des ambitions du Togo au niveau de sa contribution nationale déterminée, il a surtout eu des réunions de travail avec ses pairs lors de la COP.

En marge de ces travaux, le président togolais a reçu plusieurs personnalités internationales, dont Patricia Espinosa, la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Janet Rogan, l’ambassadrice régionale de la COP26 pour l’Afrique ou encore, le directeur exécutif du Fonds vert pour le climat, Yannick Glemarec.

Gabon et Commonwealth

De son côté, Ali Bongo Ondimba a réalisé un marathon diplomatique en à peine plus de vingt-quatre heures à Glasgow au cours duquel il a rencontré plusieurs chefs d’État et personnalités dans les salons VIP du sommet, les 1er et 2 novembre : Boris Johnson, António Guterres, Joe Biden, Akinwumi Adesina, Uhuru Kenyatta, Félix Tshisekedi…

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En marge de la COP, le président gabonais a continué à avancer sur le dossier de l’adhésion du Gabon au Commonwealth. Ali Bongo a en effet eu une réunion de travail avec la baronne Patricia Scotland, secrétaire générale de l’organisation, au sujet de l’influence de cette organisation sur les questions de la protection des forêts et de la biodiversité.