A l’instar des érudits de la Renaissance européenne ou des encyclopédistes français du XVIIIe siècle, la pensée d’Ibn Khaldoun embrassait toutes les disciplines de la connaissance. Certaines de ses intuitions, consignées dans la Muqaddima, apparaissent, rétrospectivement, d’une étonnante modernité. Ainsi a-t-il été le premier, près de cinq siècles avant le naturaliste anglais Charles Darwin, à poser l’hypothèse d’une parenté entre l’homme et le singe ! Évoquant la création du monde, il écrit : « Le règne animal se développe [] et se termine par l’homme []. Le plan humain est atteint à partir du monde des singes, où se rencontrent sagacité et perception, mais qui n’est pas encore arrivé au stade de la réflexion et de la pensée. » Khaldoun, le savant, était indiscutablement en avance sur son temps. D’autres de ses jugements sont cependant moins inspirés, notamment sur les Noirs, qualifiés « d’humanité inférieure, plus proche des animaux stupides que de l’homme ». Même un génie ne peut échapper complètement aux préjugés de son milieu et de son époque
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