• Tunisoise
Originaire de Dar Chaabane, dans le nord-est du pays, son père, Mohamed, a été professeur d’histoire au prestigieux collège Sadiki puis proviseur du lycée Alaoui, à Tunis.
• Scientifique
Elle n’a jamais fait de politique. Ingénieure de formation et professeure de géologie et de géophysique, Najla Bouden a quatre frères et soeurs, tous scientifiques. Salma, l’aînée, est pharmacienne à l’Ariana, une banlieue de la capitale, Asma est pédopsychiatre à l’hôpital Razi de Tunis. L’un de ses frères est vétérinaire, et l’autre travaille dans le secteur agricole.
Elle n’expose rien de sa vie, sur Twitter ses comptes ne sont pas certifiés et restent mutiques
• Un cousin écouté
L’homme d’affaires Radhi Meddeb est l’un de ses cousins. Diplômé de Polytechnique et de l’École des mines, en France, il a fondé en 1987 le groupe Comete, spécialisé dans l’ingénierie et présent dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne et du Maghreb. Volontiers critique sur les politiques économiques entreprises dans son pays, il a une voix qui porte sur ces sujets.
• Youtubeur star
Son cousin Rabye Bouden commente quotidiennement l’actualité tunisienne sur YouTube. Avec son style direct, il s’est attiré une communauté de fans. Il a plus de 600 000 abonnés sur le réseau social, et certaines de ses vidéos font des millions de vues. Il n’a pas manqué de féliciter sa cousine sur les réseaux sociaux.
• Discrète
Inconnue du grand public jusqu’à sa nomination, Najla Bouden n’expose rien de sa vie. Il n’y a que sur Twitter que des comptes à son nom existent depuis quelques mois, mais ils ne sont pas certifiés et restent silencieux. On sait seulement que la cheffe du gouvernement est mariée à Kamel Romdhane, un ophtalmologue, et a deux enfants.
Comme le président Kaïs Saïed, elle est professeure
• Parisienne
Elle a étudié en partie en France dans les années 1980. Diplômée de l’École spéciale des travaux publics de Cachan, en 1983, elle a ensuite soutenu une thèse à l’École des mines de Paris sur la fragmentation des roches à l’explosif, en 1987.
• Professeure et technocrate
Comme le président Kaïs Saïed, Najla Bouden est professeure. Elle a enseigné à l’École nationale d’ingénieurs et a formé de nombreux cadres supérieurs de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières. Elle est ensuite passée au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique comme directrice générale de la qualité et chargée de mission de l’ex-ministre Chihed Bouden.
• Réseau international
Son réseau international s’est créé en 2016 lorsqu’elle est devenue coordonnatrice nationale du projet PromESeE, financé par la Banque mondiale. Principal objectif : moderniser l’enseignement supérieur et renforcer l’employabilité des jeunes. Elle a alors travaillé en coordination avec les universités tunisiennes et les bailleurs de fonds internationaux.
Seuls neuf des vingt-cinq postes de son gouvernement sont occupés par des femmes
• Première femme
Najla Bouden est la première femme à devenir cheffe du gouvernement en Tunisie. Néanmoins, elle n’a pas instauré la parité dans son gouvernement : seuls neuf des vingt-cinq postes sont occupés par des femmes.
• Urgence
Najla Bouden a été nommée alors que depuis deux mois la Tunisie vivait sans chef du gouvernement et toujours sous état d’urgence. Le président, tout-puissant, lui a fixé plusieurs priorités : la lutte contre la corruption, la santé, l’éducation, le transport et la dignité.