Économie

« Dessine-moi une ZES » : du Maroc au Gabon, les vrais secrets de réussite d’une Zone économique spéciale

Tanger Med au Maroc, Nkok au Gabon, demain Adetikope au Togo. Malgré quelques succès indéniables, le bilan industriel des zones économiques spéciales (ZES) africaines reste famélique. Une nouvelle étude coproduite par l’Africa CEO Forum dévoile les facteurs clés de réussite.

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Mis à jour le 11 juillet 2022 à 16:39

vue aérienne du complexe portuaire Tanger Med, mars 2014. © Abdellah Sadiqui/Wikimedia Commons/

Le développement économique de l’Afrique passe-t-il par les zones économiques spéciales (ZES), ces périmètres dans lesquels les règles économiques et fiscales sont plus souples que dans le reste d’un continent au climat des affaires jugé peu favorable par les investisseurs ? « La question centrale est de savoir véritablement enclencher l’industrialisation de l’Afrique, répond Amaury de Féligonde, consultant chez Okan Partners et coauteur d’un rapport détaillé sur les ZES présenté au début d’octobre 2021. Les ZES peuvent être des outils efficaces pour créer de l’emploi industriel, qui produit toujours un effet d’entraînement. Mais à condition de les bâtir de façon intelligente. »

Créer 12 à 15 millions d’emplois

Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’Afrique se trouve tout en bas de la chaîne de valeur mondiale, dont elle pèse moins de 2 %. Depuis les années 1970, la