Côte d’Ivoire : mais que veut vraiment Laurent Gbagbo ?

À peine élu à la tête de son nouveau parti, l’ancien président ivoirien a entretenu le flou dimanche 17 octobre. Tout en assurant qu’il ne cesserait jamais de faire de la politique, il a affirmé préparer sa succession.

Laurent Gbagbo, président du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), lors du congrès du parti le 17 octobre 2021 à l’hôtel Ivoire. © OLIVIER

Laurent Gbagbo, président du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), lors du congrès du parti le 17 octobre 2021 à l’hôtel Ivoire. © OLIVIER

Publié le 18 octobre 2021 Lecture : 3 minutes.

« Mon ambition aujourd’hui, c’est de partir, mais pas de vous abandonner car je serai toujours un militant de notre parti, un militant de base. Je n’ai plus besoin de faire de démonstrations. Après ce parcours-là, la sagesse est de se décider à partir, mais pas brusquement ». Dans un long discours prononcé dimanche 17 octobre devant 1 600 militants, cadres et fidèles à l’occasion du congrès constitutif de sa nouvelle formation, « le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire » (PPA-CI), Laurent Gbagbo a entretenu le suspense sur son avenir politique et le rôle qu’il entend jouer dans les prochaines années. Non, il n’a jamais songé à arrêter à la politique, même pendant ses dix années de détention à La Haye, a-t-il assuré, tout en répétant que lui seul déterminerait de quelle manière il poursuivrait « le combat ».

À peine élu président de cette nouvelle formation politique, Laurent Gbagbo a indiqué avoir structuré le PPA-CI dans le but d’opérer « un retrait des aînés » de cet « instrument de lutte ». Veut-il mettre aux manettes une nouvelle génération avant la présidentielle de 2025 ? L’ancien chef de l’État n’a pas dit un mot sur cette échéance, alors qu’un débat pour l’instauration d’une limite d’âge à 75 ans pour être candidat a été récemment relancé. Si une telle disposition entrait en vigueur, elle le disqualifierait autant que ses principaux concurrents, le président Alassane Ouattara, et le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié.

Fervent opposant

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