RDC : Denis Kadima désigné pour prendre la tête d’une Ceni déjà controversée
Après des mois de blocage, Denis Kadima, soupçonné par les catholiques et les protestants d’être proche du président Tshisekedi, a été confirmé par les députés à la tête de la commission électorale.
Deux ans après la fin théorique de son mandat, l’ancien président de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), Corneille Nangaa, contraint ces dernières semaines d’entamer les premiers préparatifs pour les scrutins de 2023, devrait enfin passer la main.
Après plusieurs semaines de blocage, de tractations interminables et de crispations au sein de la majorité, l’Assemblée nationale a entériné ce samedi 16 octobre, dans un contexte tendu, le nom de son successeur. Il s’agit de Denis Kadima, expert électoral de 60 ans. Ce choix doit encore être validé par ordonnance présidentielle.
Candidat des kimbanguistes, il était soutenu par six des huit confessions religieuses chargées de désigner le président de la commission électorale. Mais son profil était jugé problématique par les leaders catholiques (réunis au sein de la Conférence épiscopale nationale du Congo, Cenco) et protestants (réunis au sein de l’Église du Christ du Congo, ECC), qui l’accusent d’être trop proche du président Félix Tshisekedi.
À plusieurs reprises, le duo Cenco-ECC a dénoncé des « pressions » du pouvoir pour imposer la candidature de Kadima, sans toutefois montrer les « preuves » dont ils assurent disposer. À l’issue d’une ultime réunion le 2 octobre, les chefs des confessions religieuses s’étaient séparés sans parvenir à trouver un consensus. La question devait donc être tranchée à l’Assemblée nationale, à laquelle le chef de l’État avait demandé de mettre fin au blocage d’ici la fin de la session parlementaire.
Plénière chahutée
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