Football : pourquoi l’Afrique veut une Coupe du Monde tous les deux ans
Le projet très controversé d’un Mondial organisé tous les deux ans séduit le Maroc comme l’Algérie, le Sénégal ou le Bénin. Les fédérations africaines y voient une opportunité pour leurs joueurs… et leurs stades.
Dans les hautes sphères du football international, la bienséance impose de faire les choses dans l’ordre, en respectant la hiérarchie. Au mois de mai dernier, lors du 71e Congrès de la Fifa organisé au siège de l’instance à Zürich, le président de la Fifa Gianni Infantino a évoqué l’organisation d’une Coupe du monde tous les deux ans. Une idée soumise par la fédération saoudienne et défendue notamment par Arsène Wenger, ancien entraîneur d’Arsenal (Angleterre) et directeur du développement du football mondial à la Fifa.
« On va en discuter et analyser ça (…). Il n’y a pas besoin d’être Einstein pour savoir que si vous passez à une Coupe du monde tous les deux ans, vous allez doubler les revenus. Mais il faudra d’abord voir d’abord si cela fait sens d’un point de vue sportif », a estimé le patron de la fédération. Et une large majorité des membres du Congrès a alors décidé de voter une étude de faisabilité sur ce projet, qui semble donc faire son chemin.
« Une compétition plus inclusive »
Mais l’initiative provoque aussi une levée de boucliers dans le monde du football, en particulier en Europe, où d’anciennes stars du ballon rond comme Philipp Lahm et Paolo Maldini se sont ouvertement exprimés contre ces derniers jours. Le conseil d’administration de la Ligue de football professionnelle française, réuni le 13 octobre, sy’est lui aussi opposé. Sur le continent en revanche, on observe un large consensus favorable.
La Coupe du Monde tous les quatre ans favorise surtout l’Europe et l’Amérique du Sud
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