Un banquier à l’Économie, une fiscaliste aux Finances, une experte du textile à l’Industrie ou encore un spécialiste de la concurrence au Commerce. Dans le gouvernement tant attendu de Najla Bouden, les profils des maroquins économiques demeurent classiques. C’est peut-être ce qu’il y a de plus surprenant de la part de Kaïs Saïed, qui dynamite la scène politique tunisienne depuis le 25 juillet et qui est connu pour son peu d’appétence pour les questions financières.
Mais classique ne veut pas dire continuité. Le précédent gouvernement de Hichem Mechichi, secondé par son ministre de l’Économie, des finances et de l’appui à l’investissement, Ali Kooli, avait lancé plusieurs chantiers d’importance. Au vu de la composition du nouveau gouvernement, ils pourraient rapidement devenir lettre morte.