Nouveau scandale ou coup d’épée dans l’eau ? Depuis début octobre, les révélations des « Pandora Papers » sur l’exil fiscal massif et systématique présumé de nombreuses personnalités politiques, businessman ou célébrités à travers le monde font la une des journaux.
Du Premier ministre tchèque au roi de Jordanie en passant par le président équatorien, tous sont accusés dans cette vaste enquête menée par 600 membres du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) d’avoir construit de complexes montages financiers dans des paradis fiscaux leur permettant d’échapper au fisc de leur pays. Des soupçons qui s’appuient 12 millions de documents et révèle l’implication de quelque 29 000 sociétés offshore.
Fiscalité internationale
En Afrique, plusieurs chefs d’État et autres responsables politiques sont épinglés. Ce scandale permettra-t-il de faire changer les choses ? La plupart des personnalités visées ont pour l’instant choisi de garder le silence. Seulement quelques uns, face à l’ampleur de la polémique déclenchée dans leur pays, ont pris les devants pour nier toute malversation et répondre en détail à ces allégations, à l’image du Premier ministre ivoirien Patrick Achi.
Au-delà de ces cas particuliers se pose plus fondamentalement la question du civisme fiscal, en Afrique comme ailleurs. Et sur ce front, si le continent enregistre des avancées – plutôt timides – notamment par le biais de l’accord sur la fiscalité internationale signé le 8 octobre dernier par 136 pays sous l’égide de l’OCDE, le chemin reste particulièrement long, en particulier sur le continent…