Coup de tonnerre dans le monde des banques en Afrique. Le 27 août, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a décapité le conseil d’administration de Banque Atlantique Cameroun (BACM), en prononçant la démission d’office de ses membres pour violation de la règlementation communautaire sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Elle a, en outre, rendu sa décision publique le 5 octobre, une pratique inhabituelle pour un régulateur, dirigé par le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli, qui en a la faculté mais pas l’obligation.
Cette décision couperet n’est toutefois pas inédite dans la zone puisque certains administrateurs d’Afriland First Bank Cameroun, dont le banquier Paul Kammogne Fokam, furent obligés il y a près d’une décennie, sous la pression du régulateur, d’abandonner leurs mandats, sans que la sanction ne fasse l’objet de publication.