Économie

Cameroun : ce que risquent vraiment Koné Dossongui et AFG face à la Cobac

Le régulateur bancaire a frappé un grand coup en sanctionnant lourdement le conseil d’administration de Banque Atlantique Cameroun, détenu par le magnat ivoirien Bernard Koné Dossongui. Jeune Afrique lève le voile sur l’affaire à l’origine de cette décision et détaille ses conséquences régionales.

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Mis à jour le 13 octobre 2021 à 18:51

Le magnat ivoirien Bernard Koné Dossongui, à travers son holding AFG, a pris l’an dernier le contrôle de la participation de BNP Paribas à hauteur de 85 % dans le capital de la Bicim. © Saad pour JA

Coup de tonnerre dans le monde des banques en Afrique. Le 27 août, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a décapité le conseil d’administration de Banque Atlantique Cameroun (BACM), en prononçant la démission d’office de ses membres pour violation de la règlementation communautaire sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Elle a, en outre, rendu sa décision publique le 5 octobre, une pratique inhabituelle pour un régulateur, dirigé par le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Abbas Mahamat Tolli, qui en a la faculté mais pas l’obligation.

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Cette décision couperet n’est toutefois pas inédite dans la zone puisque certains administrateurs d’Afriland First Bank Cameroun, dont le banquier Paul Kammogne Fokam, furent obligés il y a près d’une décennie, sous la pression du régulateur, d’abandonner leurs mandats, sans que la sanction ne fasse l’objet de publication.

Effets dévastateurs