« L’Espagne est chaque fois plus proche de l’Afrique, et vice-versa ». C’était en mars 2021, lors du sommet « El Foco Africa 2023 ». L’occasion pour Pedro Sánchez de souligner combien le continent devient prioritaire pour son pays. « Nous souhaitons faire de l’Espagne la tête de pont de l’Union européenne sur le continent », insistait alors le président du gouvernement espagnol, en se référant à la diplomatie mais aussi aux affaires économiques.
À cette fin, Madrid n’hésite plus à marquer sa solidarité à l’égard des grands projets économiques du continent, à commencer par celui de l’intégration économique incarné par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Ni à soutenir les mesures qui favorisent l’investissement privé sur le continent, en particulier dans les secteurs des infrastructures, des énergies renouvelables et de l’industrie manufacturière. « À cet égard, l’assistance technique axée sur le développement économique sera renforcée dans les domaines prioritaires pour l’Union africaine et la Cedeao, en s’efforçant de tirer parti de l’expérience des agences de développement régionales espagnoles », explique-t-on du côté des autorités ibériques.
Une collaboration renforcée à laquelle s’ajoute la volonté de fluidifier les flux de capitaux vers les pays endettés. L’Espagne participe activement aux négociations du Club de Paris et du G20. L’objectif étant d’octroyer un moratoire sur le service de la dette extérieure des pays à faible revenu dont 41 sont africains. « Nous encouragerons la prolongation de la durée temporaire de cette initiative jusqu’à la fin de l’année 2021 », promet l’exécutif ibérique.