Économie

Cemac : onze chantiers qui vont changer le visage de l’Afrique centrale

Si l’Afrique centrale est considérée comme une région à la traîne en matière d’intégration, de nombreux projets visant à mieux relier les villes et pays de la zone sont sur la table. Revue de détail.

Mis à jour le 6 décembre 2021 à 18:49

L’installation de la fibre optique dans la ville de Yaoundé est l’un des chantiers prioritaires au Cameroun. © MABOUP

Le Programme économique et régional (PER) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), adopté en 2011, vise à consolider et à achever l’intégration régionale.

En 2019, compte tenu des crises financières et économiques, dans un contexte budgétaire contraint et du lourd endettement de chacun de ses membres, les chefs d’État de la Communauté ont décidé de concentrer le volet « infrastructures » du PER sur onze projets intégrateurs prioritaires, dont le montant global est estimé à près de 4,1 milliards d’euros – pour lesquels ils ont mobilisé les bailleurs de fonds –, la réalisation de ces chantiers étant prévue sur cinq ans (2021-2025).

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Ces projets sont les suivants :

– construction d’un pont sur le fleuve Ntem, facilitation du transport et amélioration de la sécurité routière sur la route transnationale Kribi-Campo-Bata reliant le Cameroun à la Guinée équatoriale ;

– construction de la voie express Lolabé-Campo (40 km) entre le Cameroun et la Guinée équatoriale ;

– construction de la route Ndendé-Doussala (144 km) entre le Gabon et le Congo ;

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– construction de la route Kogo-Akurenam (sud-est Guinée équatoriale et Gabon) ;

– corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-N’Djamena (Congo-RCA-Tchad) ;

– aménagement hydroélectrique du barrage de Chollet et lignes électriques Cameroun-Gabon-Congo-RCA) ;

Le financement de ces projets semble assuré

– interconnexion de réseaux électriques Cameroun-Tchad ;

– interconnexion du Cameroun avec les autres pays de la Cemac par fibre optique ;

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– construction du port sec de Beloko (corridor Douala-Bangui) ;

– construction du port sec de Dolisie (corridor Gabon-Congo) ;

– Université inter-États Cameroun-Congo (UIECC).

Le financement de ces projets semble assuré par les 3,8 milliards d’euros qui ont été promis par la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), la Banque africaine de développement (BAD), SX Capital Holdings et la société scandinave CCA, ainsi que par l’entreprise chinoise Gezhouba pour l’aménagement du barrage de Chollet.

Tous seront financés sous forme de prêts, à l’exception de l’UIECC, qui bénéficiera exclusivement de dons.