Économie

Mozambique : qui peut sauver le Cabo Delgado ?

Si la situation sécuritaire dans le nord du pays, potentiel géant mondial gazier, est stabilisée, les défis à relever pour le président Nyusi et son parti, le Frelimo, restent considérables.

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Mis à jour le 18 octobre 2021 à 17:31

Des soldats rwandais se rassemblent à l’aéroport de Mocimboa da Praia, dans la province de Cabo Delgado, au Mozambique, le 9 août 2021. © Marc Hoogsteyns/AP/SIPA

La visite officielle de deux jours n’a pas eu lieu à Maputo, la capitale du Mozambique. Elle s’est tenue à Pemba, au cœur du Cabo Delgado, cette province du nord du pays victime d’une violente insurrection djihadiste en mars.

C’est là que Filipe Nyusi, le président mozambicain, a accueilli son homologue rwandais, Paul Kagame, pour une cérémonie saluant leurs efforts de sécurisation de la zone.

Maîtriser cette province aux immenses réserves de gaz est fondamental pour le président

Intervenue le week-end du 25 septembre, date anniversaire du début de la guerre d’indépendance et jour des forces armées au Mozambique, la célébration, conduite par deux présidents en uniforme militaire, a surtout permis d’envoyer un message à la communauté internationale : la situation est sous contrôle au Cabo Delgado.

La maîtrise de cette province, située à plus de 2 000 kilomètres de la capitale et qui recèle d’immenses réserves de gaz, est fondamentale pour le président Nyusi comme pour son pays. Sans une stabilité de long terme, impossible de relancer les projets des compagnies pétrolières, dont celui du groupe français TotalEnergies, chiffré à près de 20 milliards de dollars.

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