Maroc Telecom présente des résultats 2013 en demi-teinte

Maroc Télécom a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 28,5 milliards de dirhams en 2013, en baisse de 4,3% par rapport à 2012. C’est le résultat d’une chute de ses résultats au Maroc (-8,1%), compensée par une forte hausse en Afrique subsaharienne (+9,5%).

Maroc Telecoms est également présent en Mauritanie, au Gabon, au Mali et au Burkina Faso. © Jean-Luc Grzeskowiak/AFP

Maroc Telecoms est également présent en Mauritanie, au Gabon, au Mali et au Burkina Faso. © Jean-Luc Grzeskowiak/AFP

Publié le 13 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Le groupe Maroc Télécom a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 28,5 milliards de dirhams (environ 2,5 milliards d’euros) sur l’année, en baisse de 4,3% par rapport à l’année précédente. Une chute qui aurait pu être plus prononcée n’eut été l’excellente performance des filiales africaines du groupe. En Mauritanie, au Gabon, au Mali et au Burkina Faso, Maroc Telecom connaît une forte progression. Dans l’ensemble, ses filiales ont connu une croissance de 9,5% de leur chiffre d’affaires. Ce qui n’est pas le cas au Maroc où les revenus de l’opérateur télécoms ont chuté de 8,1%.

Abdeslam Ahizoune : « Si demain le Maroc ne représentait plus que 10% du chiffre d’affaires de Maroc Telecom, j’en serai très heureux. »

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Cela est dû à « la baisse continue des prix dans le mobile, en raison notamment du passage à la tarification à la seconde, et à l’intensification des offres promotionnelles », a expliqué Abdeslam Ahizoune, le PDG de Maroc Télécom, le jeudi 13 février, lors de la présentation des résultats du groupe.

Une croissance à deux vitesses qui ne semble guère l’inquiéter : « Si demain le Maroc ne représentait plus que 10% du chiffre d’affaires de Maroc Telecom, assure-t-il, j’en serai très heureux. »

La main lourde du fisc

Du côté des bénéfices, les résultats du groupe au Maroc ont été plus fortement atteints. Le résultat net part du groupe a marqué un repli de 17,4% à 5,5 milliards de dirhams (483 millions d’euros). C’est la plus forte baisse enregistrée depuis l’entrée en Bourse de l’opérateur en 2004. La baisse du volume d’affaires et du résultat opérationnel y est pour beaucoup, mais pas seulement : Maroc Télécom a fait l’objet en 2013 d’un redressement fiscal pour le moins drastique, grevant le bénéfice net du groupe de 1 milliard de dirhams.

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L’opérateur a décidé, malgré tout, de distribuer la totalité de ses bénéfices, offrant aux porteurs de ses titres un rendement par action de 6,1%, l’un des meilleurs rendements en dividendes des places casablancaises et parisiennes, où le groupe est coté.

En attendant Etisalat

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En ce qui concerne le changement d’actionnaire majoritaire, en revanche, les choses piétinent. Vivendi devra encore patienter avant de se débrasser de son joyau marocain. L’actionnaire sortant de Maroc Télécom semble ne pas avoir (encore) finalisé l’accord définitif avec le seul candidat resté en lice pour le rachat de ses parts, l’Emirati Etisalat.

L’accord de cession à Etisalat des 53% du capital du groupe marocain détenus par Vivendi, pour 4,2 milliards d’euros, payés en numéraire a été annoncé en novembre 2013. Depuis, les négociations s’éternisent.

« Les choses sont un peu compliquées. Il ne s’agit pas d’un accord bilatéral entre Etisalat et Vivendi. L’État marocain est aussi concerné. Le contrôle de toutes les filiales doit également changer. Il y a donc des autorisations réglementaires à obtenir dans les autres pays. Ce qui prend beaucoup de temps », explique Abdeslam Ahizoune.

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