Henri Hourcade, ancien directeur général Afrique de Air France-KLM – il est passé au début d’août à la tête de la direction France – pouvait avoir le sourire, en juillet dernier à Abidjan. « La Côte d’Ivoire est l’un des rares pays dans le monde où Air France retrouve un niveau d’activité comparable à celui qu’il avait avant la crise sanitaire », s’était réjoui le manager français. À la clé, quatorze vols hebdomadaires entre les capitales française et ivoirienne. La crise du Covid-19 avait restreint ce nombre à une fourchette de 1 à 4 vols l’an dernier.
Le réveil de la destination la plus importante du portefeuille africain du groupe, desservie depuis quatre-vingts ans, n’a rien d’un épiphénomène. Pour le pavillon français, c’est tout le continent qui a surnagé en 2020 et 2021.
La moitié du chiffre d’affaires préservée
« Sur l’année 2020, le chiffre d’affaires a connu une croissance régulière pour atteindre à l’été un indice 75 par rapport à 2019. Alors que certaines zones sont à des indices 20 ou 10 », note la compagnie au sujet du portefeuille de 48 destinations africaines d’Air France-KLM et de Transavia (sa filiale low-cost), dont 43 sont situées au sud du Sahara.