Économie

Aliko Dangote et le subtil art de la « supply chain »

Les sociétés du groupe Dangote reposent sur la stratégie d’intégration en amont : produire ce qu’elles achetaient auparavant à des fournisseurs afin de réduire les coûts. Mais cette stratégie est loin de faire l’unanimité.

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Mis à jour le 12 septembre 2021 à 18:19
Kelvin Ayebaefie Emmanuel

Par Kelvin Ayebaefie Emmanuel

Kelvin Ayebaefie Emmanuel est le co-fondateur et le DG de Dairy Hills

Aliko Dangote, PDG du groupe Dangote, lors du Africa CEO Forum de mars 2016 à Abidjan, Côte d’Ivoire. © Eric Larrayadieu/Africa CEO FORUM/JA

En 2016, Dangote Cement en Tanzanie a déclaré que les dépenses de l’entreprise s’élevaient à 48 millions de dollars, soit quatre millions de dollars par mois. Chaque mois, six millions de litres de diesel sont utilisés pour alimenter la cimenterie de trois tonnes métriques – soit deux tiers de la demande du marché tanzanien de 4,5 millions de tonnes métriques.

Face aux coûts élevés de l’électricité, la société a été contrainte de suspendre ses activités afin de négocier des contrats d’approvisionnement en gaz avec la Tanzania Petroleum Development Compagny (TPDC). Au Nigeria, pour réduire la facture d’électricité, l’usine d’Obajana dans l’État de Koji a opté pour le charbon – fort émetteur de gaz à effet de serre – pour la production d’électricité.

Ainsi, lorsqu’en 2014, Dangote a annoncé un objectif ambitieux de construire une raffinerie d’une capacité de traitement de 650 000 barils