Mardi 11 septembre. Les premières images des attentats perpétrés à New York et à Washington sont diffusées en direct à la télévision. Dans les rues de Tunis, le petit peuple se congratule à coup de « Mabrouk ! » (Félicitations !) et de « Allahou akbar » (Dieu est grand !). On fait semblant de fêter ce qui apparaît comme une « défaite de l’Amérique ».
Des badauds discutent : « Ces Américains se croient tout-puissants. C’est bien fait pour leur gueule ! », dit l’un. « C’est une punition de Dieu », lance l’autre. Un troisième les tance : « Cessez de dire des bêtises, ce sont de pauvres gens comme vous et moi qui sont en train de payer pour l’arrogance de leurs leaders. »