Avec 70% de la production totale de cobalt, la RD Congo se hisse au premier rang mondial. Pourtant, avec un PIB par habitant de 557 dollars en 2019 (selon la Banque mondiale), le pays est loin de profiter de ces richesses.
Dans son essai Cobalt Blues, paru en juillet 2021 aux éditions Racine, le journaliste belge Erik Bruyland s’est penché sur l’histoire post-coloniale de son pays natal. Rencontre.
Jeune Afrique : Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Erik Bruyland : D’abord, le fait que je suis né et que j’ai grandi en RD Congo. À l’époque, l’Union minière était une entreprise bien organisée, bien rodée. On disait d’elle qu’elle était un État dans l’État : elle fournissait une sécurité sociale, des infrastructures, des hôpitaux, des écoles, etc.
Avec la privatisation, au début des années 2000, j’ai vu tout dépérir. C’est allé de mal en pis au point d’en arriver à ce qui s’apparente à un système mafieux.
L’Indonésie, la Bolivie ou la Guinée ont revu leurs contrats miniers. »