« Une personne occupée n’a jamais le temps d’être malheureuse. » Cette citation de l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson a été le mantra d’Abdellatif Nasser pendant une bonne partie de sa détention à Guantanamo, qui aura duré en tout dix-neuf ans.
Libéré et extradé au Maroc le 19 juillet – deux jours avant la fête de l’Aïd el-Kebir –, Abdellatif Nasser, très ému, a évoqué « un miracle et une renaissance » auprès de ses avocats américains : Me Durkin – représentant de Nasser depuis plus de dix ans, pionnier de la défense des accusés de terrorisme – et Me Harcourt.
Sa famille, basée à Casablanca, parle quant à elle d’un « rêve qui s’est réalisé à un moment très spécial ». Les déclarations n’iront pas plus loin, ses proches ont demandé « un peu de paix et de temps pour aider Abdellatif à commencer sa nouvelle vie au Maroc ». D’après des informations fournies par l’ONG Reprieve – impliquée dans la libération des détenus de Guantanamo –, Abdellatif Nasser souhaiterait se reconvertir dans l’informatique.