Côte d’Ivoire : que fait le gouvernement face à la vie chère ?
Alors que le pays fait face à une augmentation du prix de certains produits, les Ivoiriens attendent des autorités le renforcement des contrôles.
À la veille de la Tabaski, commerçants comme clients étaient unanimes : les prix de certains produits ne font qu’augmenter depuis quelques mois. Pour un mouton qui se vendait à 80 000 F CFA l’année dernière, il faut débourser au moins 100 000 F CFA cette année. Il faudra donc se serrer la ceinture.
« C’est le Burkina Faso, le Mali et le Niger qui nous approvisionnent en bétail. Mais de 645 bœufs abattus tous les jours, nous sommes passés à environ 300. Cela fait que le prix de la viande a augmenté. La crise sécuritaire que vivent ces pays affecte également le marché du bétail », explique Mansa Ben N’Fally, président de la coalition nationale des organisations de consommation de Côte d’Ivoire. Le phénomène touche plusieurs secteurs. « Le coût de la tonne de ciment est passé de 70 000 F CFA à 130 000 F CFA à certains endroits. Nous avons saisi les autorités qui ont pris des mesures pour plafonner les prix. Mais cela n’est pas respecté partout », ajoute-t-il.
Pour Gohou Danon, sous-directeur de Bloomfield Intelligence, « l’augmentation que l’on constate n’est pas spécifique à la Côte d’Ivoire. Elle a lieu dans un contexte où le monde entier commence à sortir du Covid-19 et où il y a une hausse des prix à l’international, à cause notamment d’une forte demande des pays d’Asie. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, l’inflation s’élevait à 2,9 % en moyenne en juin, dont 4,2,% d’augmentation pour les prix des loyers. »
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude