À Adetikope, le Togo s’imagine un futur industriel

Forte de son emplacement stratégique sur l’axe Lomé-Ouagadougou, la plateforme sortie de terre en moins d’un an doit désormais convaincre une masse critique d’entrepreneurs et industriels.

Faure Gnassingbè lors de l’inauguration de  la plateforme industrielle d’Adetikope, le 6 juin 2021. © Emmanuel Pita/ROT

Faure Gnassingbè lors de l’inauguration de la plateforme industrielle d’Adetikope, le 6 juin 2021. © Emmanuel Pita/ROT

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Publié le 7 juin 2021 Lecture : 6 minutes.

Pour rejoindre le canton d’Adetikope (prononcer « adétikôpè »), où le président Faure Gnassingbè a inauguré le 6 juin la « première plateforme industrielle du Togo », il faut d’abord réussir à s’extirper de la capitale, de ses trapézistes de la route à moto et de ses feux tricolores à l’ivoirienne, c’est-à-dire optionnels.

Prendre ensuite la direction nord, sur la route nationale 1 dite Lomé-Cinkassé (près des frontières du Burkina et du Ghana), passer l’université nationale, puis l’ambassade des États-Unis et son drapeau bleu, blanc cassé et ocre, la retranchée délégation de l’Union européenne, enfin les austères enclos de l’État-major général des armées et continuer encore une bonne dizaine de kilomètres.

Plus de 300 invités ont fait le déplacement pour cette rencontre – « un événement historique » selon la formule du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, Kodjo Adedze – qui s’est achevée sur un spectacle de drones aux couleurs du Togo.

Harouna Kaboré, le ministre burkinabè du Commerce représentant le président Roch Marc Christian Kaboré, Ade Ayeyemi, DG du groupe bancaire panafricain Ecobank, ou encore Thierry Déau, patron du fonds d’investissement Meridiam et partenaire de la branche terminaux portuaires d’Arise, étaient ainsi de la partie.

Un bref moment de gloire

Adetikope, village fondé au XIXe siècle par un chef local, Assimadi Wodenou, et dont un descendant (Togbi Assimadi Yawovi Wodenou II) était encore en décembre dernier chef du canton qui en tire son nom, apparaît dans les archives coloniales en 1951, lorsque les rapporteurs français notent avec dépit qu’un puits foré dans le secteur n’a fourni qu’une eau « très saumâtre ».

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