Gabon-Congo : « titrisation des dettes », mode d’emploi
Les deux pays recourent à un mécanisme rare pour régler leurs créances au secteur privé et soulager la trésorerie des entreprises. Explications.
Le Gabon compte se servir de son emprunt obligataire de 175 milliards de F CFA (267 millions d’euros), dont la période de souscription s’est achevée le 3 juin, pour apurer une partie de sa dette intérieure validée par la Task Force pilotée par Nourredin Bongo Ondimba. À la fin de mars 2021, ces créances étaient estimées à 407 milliards de F CFA.
Au total, 300 entreprises gabonaises sont concernées par ce mécanisme, pour un montant de 87,5 milliards de F CFA de créances dues par Libreville. Pour y parvenir, le Gabon a opté pour la « titrisation » de ces créances.
Rendu tristement célèbre lors de la crise des « subprimes » aux États-Unis, ce mécanisme financier a une longue histoire et une utilité pratique qui dépassent de loin le contexte de sa « médiatisation ».
Liquidité nécessaire
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude