Le secrétaire exécutif de la SADC ne sera choisi qu’en août, mais la diplomatie congolaise fonctionne d’ores et déjà à plein pour soutenir la candidature de Faustin Luanga Mukela face à celle du Botswanais Elias Magosi. Félix Tshisekedi, qui a considéré que la campagne du Congolais était jusqu’ici poussive, a mis en place ses équipes pour redonner de l’allant à son prétendant, ancien haut fonctionnaire à l’Organisation mondiale du commerce.
Félix Tshisekedi a ainsi intégré Faustin Luanga Mukela dans les délégations de ces dernières missions dans les différents pays de la SADC. Le 10 mai, le candidat était en Zambie avec le chef de l’État congolais pour l’inauguration d’un pont ferroviaire et routier, et, le 12 mai, il était présent à l’investiture du président Yoweri Museveni. Enfin, Faustin Luanga Mukela était également au sommet sur les économies africaines de Paris le 18 mai et a été présenté à plusieurs chefs d’État présents, dont le Sud-Africain Cyril Ramaphosa.
Tshisekedi mise sur l’Angola
Selon nos informations, Félix Tshisekedi maintient un contact permanent au téléphone avec ses homologues de la sous-région sur le dossier du secrétariat exécutif de la SADC. Au sein du jury qui doit auditionner les candidats le 10 juin prochain et faire ensuite son rapport aux chefs d’État de la SADC figurent le Malawi, l’Angola, la Tanzanie, le Mozambique et l’Eswatini. Selon nos sources, le Malawi s’est clairement positionné pour le candidat du Botswana, et Kinshasa espère surtout s’appuyer sur l’Angola.
Félix Tshisekedi espère également convaincre ses pairs de ne pas accorder le secrétariat général de l’organisation au Botswana, dont un ressortissant est déjà à la tête du secrétariat régional de l’OMS à Brazzaville, et qui accueille également sur son territoire le siège de la SADC. Kinshasa estime ainsi que Gaborone pourrait se contenter du poste de secrétaire exécutif adjoint de la communauté d’Afrique australe.