Selon nos informations, Alassane Ouattara (ADO) étudie la possibilité d’organiser ces scrutins en même temps que la présidentielle et les législatives, en 2025. Le président ivoirien a déjà transmis ce message fin avril à certains partenaires de la Côte d’Ivoire dont la France. L’Élysée, qui tient à la stabilité du pays, n’a émis pour le moment aucune réserve.
Retour de Gbagbo
Cette décision est d’abord guidée par un souci d’apaisement. Depuis vingt ans, les périodes électorales ont en effet toujours coïncidé avec de graves tensions dans le pays. Le chef de l’État souhaite éviter de nouvelles violences, après que les heurts liés à la dernière présidentielle en 2020 ont fait de nombreux morts et blessés. Il souhaite se consacrer au développement économique et social et axer ses efforts sur la lutte anti-terroriste.
Par ailleurs, les élections locales devraient être un nouveau test pour l’opposition et surtout pour la branche du Front populaire ivoirien (FPI) acquise à l’ex-chef de l’État ivoirien Laurent Gbagbo, qui devrait faire son retour au cours des prochaines semaines. Dans la perspective de ce scrutin, s’il était maintenu, il pourrait galvaniser ses troupes et gêner le parti présidentiel, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Présent à Paris, où il a pris part le 18 mai au sommet sur le financement des économies africaines au Grand Palais éphémère, Alassane Ouattara doit par ailleurs s’entretenir avec Emmanuel Macron ce 20 mai.