Algérie : plongée au cœur de Koléa, la prison des puissants de l’ère Bouteflika

Dans le pavillon dit des spéciaux, les prisonniers VIP redoutent que leurs condamnations soient rendues définitives par la Cour suprême. Voici le quotidien des anciens caciques du régime d’Abdelaziz Bouteflika.  

 © Mohamed Laïd Benamor, Abdelaziz Bouteflika et Redda Kouninef.

© Mohamed Laïd Benamor, Abdelaziz Bouteflika et Redda Kouninef.

FARID-ALILAT_2024

Publié le 19 mai 2021 Lecture : 3 minutes.

À la prison d’El Harrach, rendue célèbre depuis le début de la campagne anti-corruption mi-2019, seuls l’ex-conseiller à la présidence Saïd Bouteflika, ainsi que quelques anciens ministres comptent encore parmi les détenus VIP. La plupart a été progressivement transférée à la prison de Koléa, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest d’Alger.

Inaugurée en 2015 sur une superficie de 18 hectares et encadrée par des murs de 6 mètres hérissés de barbelés, Koléa est devenu le pénitencier des puissants qui constituaient jadis le cercle présidentiel du régime de Bouteflika. L’un des premiers à y avoir été admis n’est autre que l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal qui occupe une cellule individuelle dans le pavillon dit des « spéciaux », qui compte 2 000 places. Ahmed Ouyahia, condamné dans plusieurs affaires de corruption et d’abus de pouvoir, a eu moins de chance. En août 2020, l’ex-chef du gouvernement a été envoyé à la prison d’Al Abadla, à plus de 850 kilomètres au sud d’Alger, près de la frontière avec le Maroc.

Cellule de 9m2

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