Présidentielle au Mali : à un an du scrutin, le processus électoral continue de diviser

Alors que les émissaires de la Cedeao ont livré leurs recommandations aux autorités de la transition, la question de l’organisation des élections reste un point de crispation entre le gouvernement et une large partie de la classe politique et de la société civile.

Dépouillement des votes à Bamako, lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2018, sous la surveillance des observateurs de la Ceni. © Nicolas Remene/Le Pictorium/MAX PPP

Dépouillement des votes à Bamako, lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2018, sous la surveillance des observateurs de la Ceni. © Nicolas Remene/Le Pictorium/MAX PPP

FATOUMATA-DIALLO_2024

Publié le 13 mai 2021 Lecture : 5 minutes.

Les vieux démons électoraux vont-ils refaire surface à Bamako ? Alors que les partis politiques et une partie de la société civile avaient demandé au Conseil national de transition (CNT) de créer un organe unique et indépendant pour « renforcer la transparence du processus électoral » des trois scrutins à venir – référendum, législatif et présidentiel – Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MADT) a tranché. Les élections se tiendront « à date et sans l’organe unique », a-t-il affirmé lors d’une séance de questions face aux membres du CNT, vendredi 7 mai 2021.

« La question relative à l’organisation unique a été étudiée. Mais il faut rappeler que la transition a une durée limitée d’un an. Après analyse de la situation, nous sommes tombés sur un constat clair : si l’on doit mettre en place un organe unique sur toute l’étendue du territoire, le rendre fonctionnel et le doter de tous les moyens pour aller aux élections, nous allons dépasser le délai prévu par la charte de la transition », défend auprès de Jeune Afrique Brahima Coulibaly, conseiller chargé des élections à l’Administration territoriale.

Qui pour organiser les élections ?

Du côté des autorités maliennes, l’organe unique et indépendant n’est pas une priorité. Pour justifier leur choix, elles n’hésitent pas à prendre comme argument l’échec du scrutin présidentiel de 1997. Conduit par un organe unique, celui-ci avait vu son premier tour annulé par la Cour constitutionnelle pour cause « d’irrégularités ». « Le pire scrutin de l’histoire électorale du Mali », juge Brahima Coulibaly.

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