Mohamed Ould Ghazouani à l’aéroport de Brazzaville, le 30 janvier 2020. © Agence mauritanienne d’information

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Ghazouani face au cas Aziz

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Économie

Comment la Mauritanie veut relancer la pêche

Raréfaction des espèces, dégringolade des prix… Devant les difficultés du secteur, le gouvernement compte sur de nouveaux accords avec ses partenaires chinois et européens.

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Mis à jour le 4 juin 2021 à 10:21

Vue aérienne des usines de production de farine de poisson à Nouadhibou, en Mauritanie, le 14 avril 2018. © Sylvain Cherkaoui/REUTERS

La pêche mauritanienne ne va pas bien. Sa production a chuté de 10 % l’an dernier. Elle dispose pourtant des eaux parmi les plus poissonneuses du monde. Est-ce dû au réchauffement climatique, à un phénomène cyclique ou à la surpêche ?

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Toujours est-il que bien des espèces se sont raréfiées, à commencer par les céphalopodes (poulpe, calmar, seiche), obligeant le gouvernement à décréter un arrêt biologique de la pêche hauturière (au large) du 15 avril au 15 juillet.

À cela s’ajoute la dégringolade des prix des maquereaux, des sardinelles et des poulpes, la pandémie ayant stoppé les achats des Chinois, des Turcs ou des Espagnols.

Farines et huiles peu rémunératrices

Mais il y a plus grave pour le deuxième pilier économique du pays (1,4 millions de tonnes de pêche, 65 000 emplois) dont la contribution au produit intérieur brut, plus de 5 %, stagne. Après s’être longtemps contentée de toucher les royalties des droits de pêche consentis aux flottilles étrangères, la Mauritanie a, depuis dix ans, commencé à bâtir une pêche nationale par le biais d’attribution de licences, puis de quotas.

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Nous avions le poisson, mais ni le savoir-faire ni les moyens et nous n’avons pas exploité notre mer