Algérie : Bouteflika inquiet des déboires de son frère maintenu en détention

Depuis sa démission forcée en 2019, l’ancien président n’a pas quitté la résidence de Zéralda où il reçoit de rares visites. À ses hôtes, il confie ses inquiétudes sur le sort de son frère, Saïd Bouteflika, à qui la justice vient de rejeter la demande de remise en liberté provisoire.

L’ancien président Abdelaziz Bouteflika, en février 2012. © FAROUK BATICHE/AFP

L’ancien président Abdelaziz Bouteflika, en février 2012. © FAROUK BATICHE/AFP

FARID-ALILAT_2024

Publié le 27 avril 2021 Lecture : 4 minutes.

Saïd Bouteflika restera en prison. Mardi 20 avril, la chambre d’accusation de la Cour d’Alger a rejeté la demande de remise en liberté provisoire introduite par les avocats de l’ancien conseiller à la présidence. Le frère cadet du président a été interrogé le 12 avril par un juge d’instruction dans le cadre du financement de la campagne électorale pour la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat.

Poursuivi pour « blanchiment d’argent, financement occulte de parti politique et bénéfices de produits dérivant d’activités criminelles », Saïd Bouteflika a nié toute implication dans la campagne électorale de son frère aîné. Peu de temps après cette audition, ses avocats ont déposé une demande auprès du juge d’instruction pour permettre à leur client de quitter la prison en attendant son jugement. Sans succès. La justice maintient l’ex-puissant conseiller en détention préventive.

En détention depuis le 7 mai 2019, à la prison militaire de Blida où il a purgé dix-neuf mois de détention, il a été acquitté par le tribunal militaire de l’accusation de « complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée » à l’issue du procès le 2 janvier 2021. Quatre jours avant, le 29 décembre, un juge civil décide de le placer sous mandat de dépôt dans le cadre de l’affaire du financement de la campagne de son frère. Pour ses avocats, cette décision constitue un vice de procédure, leur client étant encore sous juridiction militaire, et vise à maintenir en détention Saïd Bouteflika.

Dans la cellule de Rafik Khalifa

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