La parution, ces dernières semaines, d’une série d’articles, d’interviews et de reportages sur l’état des droits de l’homme au Maroc dans plusieurs médias écrits et audiovisuels français n’a guère été appréciée à Rabat, où les autorités ont fait part de leur agacement auprès de l’ambassadeur de France, Hélène Le Gal.
En cause, le cas de quatre personnalités dissidentes poursuivies ou détenues pour des motifs relevant officiellement du droit commun : l’historien Maati Monjib, les journalistes Omar Radi, Souleymane Raïssouni et Taoufik Bouachrine.
Libéré fin mars, Maati Mounjib est sous le coup d’une accusation pour « atteinte à la sécurité de l’État » et « blanchiment de capitaux » dans le cadre de la gestion du centre Ibn Rochd qu’il a fondé. Toujours incarcérés, Radi, Raïssouni et Bouachrine le sont eux pour des affaires de mœurs (viols et agressions sexuelles).