Politique

Barrage de la Renaissance : Félix Tshisekedi invite l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie à une médiation

Le président congolais, qui a pris la tête de l’Union africaine en février, doit accueillir un premier round de dialogue entre Le Caire, Khartoum et Addis-Abeba autour du conflit qui les oppose sur le barrage de la Renaissance.

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Mis à jour le 31 mars 2021 à 10:02

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi (droite) serre la main du président de la RDC Félix Tshisekedi dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, en marge du sommet de l’Union africaine, le 9 février 2019. © EGYPTIAN PRESIDENCY / AFP)

C’est l’une des principales crises diplomatiques à laquelle Félix Tshisekedi a promis de s’atteler lors de sa présidence de l’Union africaine (UA).

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Selon nos informations, le président congolais souhaite organiser un dialogue entre les différentes parties du conflit autour du Grand barrage de la Renaissance (Gerd).

Rencontre imminente

Ce méga-projet, initié par l’Éthiopie, est appelé à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique. Il fait l’objet d’un conflit récurrent qui oppose l’Éthiopie à l’Égypte et au Soudan, Le Caire et Khartoum estimant que le projet doit faire l’objet d’un accord commun.

Une rencontre au niveau ministériel a été convoquée entre le 3 et le 5 avril à Kinshasa. Elle devrait, sauf changement, se tenir en présence de Félix Tshisekedi et du président de la commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat.

Selon plusieurs sources diplomatiques, les trois ministres des Affaires étrangères concernés, accompagnés de leurs homologues de l’Eau et de l’irrigation, sont attendus pour l’occasion : l’Éthiopien Demeke Mekonnen, la Soudanaise Mariam al-Mahdi et l’Égyptien Sameh Choukri. La RDC pilote de son côté le dossier via son panel d’experts, dirigé par le professeur Alphonse Ntumba Luaba. Celui-ci planche toujours sur les détails de l’organisation de cette rencontre.

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Le président congolais s’est déjà rendu dans deux pays concernés par la crise. En Égypte fin janvier, puis en Éthiopie début février, avant de prendre officiellement la présidence de l’UA. Le 11 mars, il s’est d’ailleurs entretenu durant une heure par téléphone avec son homologue Abdel Fattah Al-Sissi. Le président égyptien tente en effet de relancer l’Initiative du bassin du Nil, rassemblant les États riverains du fleuve, dont la RDC.