Maroc : la chute de Moncef Slaoui, « tsar des vaccins »
Dans l’inconscient collectif, surtout marocain, il restera « Monsieur anti-Covid ». Mais l’image de Moncef Slaoui, accusé de harcèlement sexuel, est désormais sérieusement entachée.
Moncef Slaoui sera dorénavant le « tsar du vaccin » déchu. Ce chercheur maroco-belge de 61 ans, mandaté par l’ex-président américain Donald Trump en mai 2020 pour mener l’opération « War Speed » et accélérer le développement de vaccins anti-Covid, a été rattrapé par un « scandale sexuel ». Résultat ? Le 24 mars, Moncef Slaoui a été licencié de son poste de président du Conseil d’administration de Galvani Bioelectronics, majoritairement détenu par GSK, un géant britannique de l’industrie pharmaceutique.
Pour rappel, Moncef Slaoui a dirigé la « recherche et le développement » chez GSK jusqu’en 2017. Selon un communiqué de la firme diffusé le jour même, « les faits remontent à plusieurs années (…) lorsqu’il était employé de GSK ».
Allégations de harcèlement sexuel
Dans les coulisses, l’actuelle PDG de GSK, Emma Walmsley, a reçu en février dernier un courrier, rédigé par une employée, détaillant les allégations de harcèlement sexuel contre Moncef Slaoui. Dès lors, le conseil d’administration de GSK a ouvert une enquête auprès d’un cabinet d’avocats pour enquêter sur ces accusations. Pas n’importe lequel : celui de Grace Speights, avocate basée à Washington, connue et reconnue pour être une alliée du mouvement « Me Too ».
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