« Alimentation de demain » : ces entreprises africaines à la pointe d’un marché innovant

De la Tunisie au Mali, à Madagascar et en Namibie, un business novateur émerge en vue de répondre aux besoins de l’agriculture et des populations ; qui permet en prime de lutter contre le réchauffement climatique. Les investisseurs ont déjà bien assimilé les règles du jeu…

Laboratoire d’analyse d’algues marines. Laboratoire Charles Yarish, UConn Stamford. Image d’illustration. © Youtube

Laboratoire d’analyse d’algues marines. Laboratoire Charles Yarish, UConn Stamford. Image d’illustration. © Youtube

Publié le 11 avril 2021 Lecture : 9 minutes.

« Avec les insectes, on est quasiment en train de créer une nouvelle catégorie pour l’alimentation humaine et animale grâce à la recherche effectuée dans le monde ces dix dernières années. C’est brillant. C’est comme si un nouveau soja émergeait », s’enthousiasme Mohamed Gastli, co-fondateur et directeur exécutif de NextProtein, depuis son unité de production de Grombalia située à une quarantaine de kilomètres au sud de Tunis.

La deuxième levée de fonds, en mai dernier, de 11,2 millions d’euros auprès d’investisseurs européens et japonais, va permettre à la société tunisienne de tripler les surfaces consacrées à l’élevage de larves de mouches soldat noir et de multiplier par six la production de protéines d’insectes, destinée à l’alimentation animale, pour atteindre 3 000 tonnes d’ici la fin de l’année.

Au total, 90 % des fonds levés seront investis dans des équipements en Tunisie. L’élevage d’insectes à un stade industriel, dans une ferme verticale, nécessite de l’automatisation, des équipements pour réguler la température et l’humidité, renouveler l’air, des sécheurs, des broyeurs, des extracteurs, des convoyeurs.

NextProtein emploie actuellement 40 personnes, réparties entre Grombalia, Évry et Paris, dont une dizaine de chercheurs. Mohamed Gastli est lui-même chimiste de formation. Son épouse et la co-fondatrice de NextProtein, Syrine Chaalala, est, elle, diplômée en marketing, passée par l’Organisation mondiale de l’agriculture (FAO).

L’objectif du tunisien NextProtein : produire, d’ici à cinq ans, 100 000 tonnes de farines d’insectes

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