« Quand tu es à la Sonatel, tu as l’impression que la vie s’arrête à cette entreprise », constate Serigne Dioum, qui a travaillé au sein du groupe de 2002 à 2009. Ce quadragénaire sénégalais siège désormais au comité de direction de MTN en tant que directeur général, chargé du digital et de la fintech.
Comme beaucoup d’autres, Serigne Dioum a été « sonatelien » et garde une relation forte avec l’opérateur qui l’a formé. Ce surnom utilisé par les salariés du leader des télécoms au Sénégal en dit long sur le sentiment d’appartenance qui existe au sein du groupe de plus de 1 800 personnes à travers le pays.
Être Sonatelien, c’est faire partie de l’élite sénégalaise
Souvent admirée, parfois sévèrement vilipendée tout en restant incontournable, la Sonatel est une entreprise qui ne laisse pas indifférent. Au lendemain de sa privatisation en 1997, l’entreprise a recruté et formé une cohorte de profils dont beaucoup évoluent désormais au sommet des télécoms panafricaines. Pourquoi ont-ils été choisis ? Et pourquoi ont-ils quitté le groupe ?
Une campagne de recrutement gérée au sommet
« Être Sonatelien, c’est faire partie de l’élite sénégalaise. Annoncer à sa famille qu’on quitte l’entreprise est quasiment un drame », plaisante à moitié un ancien sonatelien qui dirige l’un des principaux opérateurs du continent depuis quatre ans.