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Décès d’Hamed Bakayoko : la Côte d’Ivoire face à la disparition d’« Hambak »
Femua, 2017. Tandis que des milliers d’impatients piaffent devant la scène montée au cœur du quartier d’Anoumabo, à Abidjan, un colosse entre dans le carré VIP. Soudain, un spectateur le reconnaît : « Hambak ! Hambak ! », et bientôt toute la foule, très jeune, est secouée par un déluge d’applaudissements. Hamed Bakayoko, disparu le 10 mars à l’âge de 56 ans, était bien plus qu’un ministre populaire. Il était aussi une rock-star, qui entretenait avec les artistes, et particulièrement les musiciens, des relations fusionnelles.
« Baobab »
Il suffit de tâter le pouls des réseaux sociaux pour juger de son aura dans la sphère musicale. A’Salfo regrette sur Twitter la mort de ce « baobab », « l’icône d’une génération », qu’il appelle « parrain » et qui fut la première autorité politique du pays à croire à son ambitieux projet de festival. Fally Ipupa pleure un « grand-frère » sur Facebook, un « demi-dieu », dont il regrette la joie de vivre, le sourire, la gentillesse. Koffi Olomidé salue quant à lui le départ d’un « frère » et d’un « ami ».
Il ne faut pas oublier qu’Hambak vient de la rue, du quartier populaire d’Adjamé