Mali, Côte d’Ivoire, Cameroun… OCP doit-il craindre PhosAgro ?

Le groupe russe avance ses pions avec une stratégie commerciale offensive, tandis que le géant marocain, dominateur dans la région, poursuit sa stratégie collaborative avec les États. 

Andrey Guryev, directeur général de Phosagro, en avril 2016. © Chris Ratcliffe/Bloomberg via Getty Images

Andrey Guryev, directeur général de Phosagro, en avril 2016. © Chris Ratcliffe/Bloomberg via Getty Images

ESTELLE-MAUSSION_2024

Publié le 19 avril 2021 Lecture : 3 minutes.

Ils n’ont pas la même stratégie, ni ambition mais n’en demeurent pas moins concurrents. En Afrique de l’Ouest, sur le créneau convoité des engrais phosphatés (dont les NPK), une bataille se joue entre l’acteur dominant, le groupe marocain OCP de Mostafa Terrab, et son challenger, le russe PhosAgro, dirigé par Andrey A. Guryev, fils du milliardaire et fondateur du groupe, Andrey G. Guryev.

En jeu : l’approvisionnement de marchés certes fragmentés (coton au Mali et Burkina Faso, cacao en Côte d’Ivoire, arachide au Sénégal, riz au Nigeria…) mais à fort potentiel dans un contexte d’essor du secteur agricole.

Empreinte large

Pour l’heure, la domination historique d’OCP, qui exporte de longue date dans la zone et y est implanté depuis 2016 via sa filiale OCP Africa, ne se dément pas. Dernière illustration en date : la conclusion en mars de cinq accords avec le Nigeria pour accélérer l’installation d’une plateforme capable de produire 750 000 tonnes d’ammoniac et 1 million de tonnes d’engrais par an d’ici à 2025 chez le géant ouest-africain. Un pays phare où PhosAgro est absent depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction de l’importation d’engrais en 2018.

Le marocain veut consolider sa position de leader

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