Mi-février, des officiels du gouvernement sénégalais – parmi lesquels Aïssatou Sophie Gladima, la ministre du Pétrole et des Énergies, et Mamadou Mamoudou Sall, ambassadeur de Dakar auprès du Qatar – ont échangé avec les dirigeants du Forum des pays exportateurs de gaz.
Présentée comme le pendant gazier de l’Organisation des pays producteurs de pétrole, cette institution, basée à Doha, rassemble onze États représentant environ 70 % de la production mondiale de gaz. Parmi ses membres, on trouve la Russie, le Qatar et le Venezuela, mais également l’Algérie, la Libye, l’Égypte, la Guinée équatoriale et le Nigeria. L’Angola fait partie des pays « observateurs ». Le Sénégal ne fait pas partie pour l’instant de l’institution.
Durant les discussions par visioconférence organisées le 18 février, la délégation sénégalaise a échangé avec le Russe Yury Sentyurin, secrétaire général de l’organisation. Ont également participé à la conférence l’Iranien Ali Amirani, directeur du bureau du Secrétariat général, chargé du maintien des relations avec les pays membres, Dmitry Sokolov, chef du département de l’économie et des prévisions énergétiques (EEFD), chargé d’anticiper les perspectives du marché du gaz, et Mahdjouba Belaifa, cheffe de service du département d’analyse du marché.
Ambition : devenir un mastodonte gazier
La ministre Aïssatou Sophie Gladima avait déjà été invitée à la 22e conférence interministérielle du GECF, organisée du 9 au 12 novembre 2020 à Alger. Elle y avait notamment affirmé l’intérêt de Dakar à « apprendre » auprès des autres pays exportateurs de gaz, qui ont « capitalisé tant d’années d’expérience de production, de gestion de ressources gazières ».
Et ce afin d’aider le Sénégal à « développer l’exploitation prochaine de nos ressources, au profit de nos populations, dans des critères qui respectent la gestion durable de l’environnement ».
Si le Sénégal n’est pas encore un producteur industriel de gaz naturel, le pays devrait « devenir un mastodonte à partir de 2023 grâce au développement du projet Grand-Tortue dans le nord du pays ainsi que de deux projets moins connus dans le sud. Les projets gaziers actuellement en cours au Sénégal représentent environ 32 milliards de mètres cubes (bcm) de réserves de gaz », a souligné l’institution de coopération à l’issue des échanges.
Échange régulier de données et d’informations
Ces derniers ont porté notamment sur les voies de coopération entre Dakar et le GECF. Ce dernier s’est notamment engagé sur la « mise en place de canaux d’échange régulier de données et d’informations » avec les autorités sénégalaises, ainsi que sur des « consultations régulières sur les questions relatives aux marchés de l’énergie et du gaz naturel » et un « engagement mutuel » à favoriser la participation de leurs représentants aux événements organisé.
Une délégation sénégalaise était ainsi attendue à la présentation – en ligne – organisée le 24 février du GECF Global Gas Outlook 2050, rapport consacré aux perspectives du marché du gaz à l’horizon 2050.