Dans ce dossier
Thierry Rajaona, président du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), affiche son optimisme. Madagascar pourrait sortir de la crise économique liée au Covid dès cette année… Et aurait même pu, selon le patron des patrons malgaches, éviter la récession. À condition que l’État assume ses responsabilités.
Construction d’infrastructures, promotion de la production locale et lutte contre la corruption sont autant de domaines où les autorités doivent mieux faire, estime ce diplômé d’HEC Paris qui codirige le cabinet FTHM Consulting. Entretien.
Jeune Afrique : Quel est le bilan des douze derniers mois marqués par la crise du Covid pour le secteur privé ?
Thierry Rajaona : Une annus horribilis en matière économique, avec une récession de 4,2 % du PIB selon la Banque mondiale… Du jamais-vu depuis la crise politique de 2009. Notre pays compte parmi les cinq plus pauvres au monde et 77,4 % de la population y vit avec moins de 1,9 dollar par jour. Mais cette récession était évitable. Je dis fermement que Madagascar peut rebondir très fort et son économie atteindre des taux de croissance à deux chiffres sur une longue période.
Dans la loi de finance initiale de 2021, il n’y a pas de véritable plan de relance
Comment parvenir à un tel résultat ?