
Evariste Ndayishimiye lors de sa prestation de serment, le 19 juin 2020, à Gitega © CHINE NOUVELLE/SIPA
Après cinq années de tensions sous Pierre Nkurunziza, le président burundais veut ramener le pays sur la scène diplomatique et normaliser ses relations avec ses partenaires occidentaux. Mais les signaux envoyés sont parfois contradictoires…
Le 26 janvier 2020, alors qu’il venait tout juste d’être choisi pour représenter le CNDD-FDD à l’élection présidentielle, Évariste Ndayishimiye avait juré, s’il était élu, de suivre les traces de Pierre Nkurunziza. En le désignant comme « [son] Moïse », Ndayishimiye laissait peu de place aux doutes : même si le président sortant avait remporté son ultime mandat aux forceps en 2015, et même si celui-ci avait été marqué par un fort isolement diplomatique, il ne fallait pas s’attendre à une révolution du côté du palais de Gitega.
Un an plus tard, qu’en est-il ? Après avoir aisément remporté un scrutin contesté, Ndayishimiye a d’abord joué la carte de la continuité. Son premier gouvernement l’illustre bien, avec la nomination à des postes-clés de deux faucons : Alain Guillaume Bunyoni, ancien bras droit de Nkurunziza et pilier de son système sécuritaire, s’est vu confier la primature et Gervais Ndirakobuca, alias « Ndakugarika » (littéralement « je vais t’étendre raide mort », en kirundi), le ministère de l’Intérieur. Ces deux généraux passés par le maquis sont sous sanctions internationales depuis 2015, accusés d’avoir joué un rôle dans la répression des manifestations après la réélection de Nkurunziza.
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