
Les contrebandiers présumés, accusés d'avoir transporté l'or de Madagascar jusqu'en Afrique du Sud, dans un hangar de l'aéroport d'Antananarivo, le 31 décembre 2020. © DR / Capture d'écran de vidéosurveillance
C’est une affaire digne d’un roman d’espionnage. Dernier rebondissement en date dans le scandale des 73,5 kilos d’or malgache saisis en Afrique du Sud : des vidéos et des documents officiels mettent à mal la version des douanes et de la gendarmerie.
Il est tout juste 4 h 16 du matin, ce 31 décembre 2020, quand les trois passagers pénètrent dans le hangar de la compagnie aérienne privée STA, à Ivato, l’aéroport d’Antananarivo. L’agent de sûreté aéroportuaire, de la société Amarante, fouille méticuleusement leurs sacs, six au total. Rien à signaler. Après les salutations d’usage, les trois hommes embarquent à bord d’un Piper PA-42 Cheyenne III – un bimoteur 9 places, immatriculé 5R-ASB – , direction Johannesburg, via Tuléar, une ville du sud-ouest.
La fouille, qui peut d’ordinaire paraître anodine, a été filmée par une caméra de vidéosurveillance dont Jeune Afrique a pu consulter les images. Elles attestent qu’un contrôle a donc été réalisé au départ d’Antananarivo… Sauf que, quelques heures plus tard, lorsque les passagers arrivent en Afrique du Sud après leur escale à Tuléar, les douaniers saisissent dans leurs bagages 73,5 kg d’or de contrebande, ainsi que des devises pour un montant que les autorités sud-africaines n’ont, pour l’heure, pas divulgué.
Soupçons de complicités
Depuis, l’affaire a tourné au scandale sur la Grande Ile. Comment une telle quantité d’or a-t-elle pu être extraite et acheminée en dehors du pays, sans qu’aucun des services ne parviennent à contrecarrer les plans des contrebandiers ? Ceux-ci ont-ils bénéficié de complicité ? Et si c’est le cas, à quel niveau ?
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