
Soldat français de l’opération Barkhane traquant des jihadistes près de la forêt de Tofagala, au Burkina, le 7 novembre 2019. © Philippe de Poulpiquet/Le Parisien/Max PPP
Depuis 2003, des dizaines de libérations d’étrangers enlevés au Sahel font l’objet de polémiques. Malgré leurs démentis officiels, les États d’origine des otages sont soupçonnés d’avoir versé des rançons, au risque d’alimenter le phénomène et les caisses des groupes jihadistes. JA a cartographié les compensations financières versées en échange de ces précieux otages.
Depuis 2003, les prises d’otages sont légion au Sahel et au Maghreb. À ce jour, une centaine de ressortissants australiens, sud-coréens, indiens ou issus de pays d’Europe ou d’Amérique du Nord y ont été enlevés par des groupes jihadistes.
Principale source de revenus d’Aqmi
Le rapt de 32 touristes, interceptés par petits groupes entre février et mars 2003 en Algérie, a ouvert la voie à ce commerce lucratif, aux confins du désert. L’opération est alors menée par Abou Zeïd et son Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). S’ensuit une escalade, à la faveur d’une rivalité opposant Abou Zeïd à un autre chef jihadiste, Mokhtar Belmokhtar (successivement cadre du GSPC, d’Aqmi et des Signataires par le sang et d’Al-Mourabitoune, avant de faire de nouveau allégeance à Aqmi). Dès lors, des sous-groupes de ravisseurs se mettent au service du plus offrant, au point que ce « business » serait devenu l’une des principales sources de financement d’Aqmi.
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