[Édito] Tshisekedi-Kabila : l’heure de vérité

Rupture avec le FCC de Joseph Kabila, reprise en main de l’armée et des services de sécurité… Deux ans après son élection, Félix Tshisekedi s’émancipe. Mais pour lui, le plus dur commence. Saura-t-il nouer de nouvelles alliances et répondre enfin aux attentes des Congolais ?

Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, lors de l’investiture du 24 janvier 2019. © REUTERS/ Olivia Acland/File Photo

Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, lors de l’investiture du 24 janvier 2019. © REUTERS/ Olivia Acland/File Photo

MARWANE-BEN-YAHMED_2024

Publié le 28 janvier 2021 Lecture : 4 minutes.

« Je ne suis en compétition avec personne. Il n’y a qu’un seul patron, c’est moi. » Dans l’interview qu’il nous avait accordée il y a tout juste un an, Félix Tshisekedi laissait déjà transparaître son agacement quand on l’interrogeait sur son autonomie réelle par rapport à son prédécesseur. S’il a longtemps tenté de justifier l’union de la carpe et du lapin que représentait l’alliance entre son Cap pour le changement (Cach) et le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, le chef de l’État a finalement tranché.

Le 6 décembre 2020, il a officiellement signé la fin du pacte qui liait les deux formations depuis son élection et lui imposait un exercice d’équilibriste particulièrement délicat. Lui, l’opposant de longue date qui a toujours accompagné le combat de son père Étienne ; lui, le fruit d’une alternance inattendue, qui se retrouve réduit à s’allier à son prédécesseur lequel, poussé vers la sortie par les Congolais eux-mêmes, n’en a pas moins conservé sa majorité dans les assemblées, nationales comme provinciales.

Cérémonie d’allégeance

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