[RDC, l’année de la rupture] Quand Kabila, isolé, tentait d’organiser la riposte
[3/5] « Jeune Afrique » vous fait revivre les grands moments d’une année clé pour le président Tshisekedi. Aujourd’hui, retour sur ces semaines durant lesquelles Joseph Kabila, acculé et retiré dans le Katanga, essayait de sortir sa coalition de l’ornière.
[Cet article a été initialement publié le 25 janvier 2021]
Retiré dans sa ferme de Kashamata, près de Lubumbashi, Joseph Kabila parvient-il à rester serein ? Loin de la bouillonnante capitale congolaise où il ne s’est pas toujours senti à son aise, lui qui se définit volontiers comme un « passionné d’agriculture » est ici dans son élément. Sur des centaines d’hectares, on y cultive du maïs, on y élève des poulets et produit des œufs… « La propriété donne aussi sur un grand lac rempli de tilapias, assure l’un de ses récents visiteurs. C’est un endroit paisible, loin de l’agitation politique de Kinshasa. »
Depuis qu’il a rejoint son fief katangais au début du mois de décembre, Joseph Kabila observe un curieux silence. Rares sont les invités qui acceptent d’évoquer le quotidien de l’ancien président. « Cela faisait deux ans qu’il n’avait pas mis les pieds dans le Katanga, esquive un élu du Front commun pour le Congo (FCC). Il a surtout fait ce voyage pour des raisons familiales puisque sa mère, Mama Sifa, réside à Lubumbashi. » Notre interlocuteur s’est rendu dans la résidence qui surplombe le vaste domaine de Kashamata, mais lui non plus ne tient pas à lever le mystère.
Thriller politique
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude