
Un specimen de carte nationale d'identité camerounaise. © DR
Depuis plusieurs mois, les services de délivrance des cartes nationales d’identité et des passeports camerounais connaissent de fortes perturbations. Les autorités évoquent des dysfonctionnements techniques et un changement d’opérateur, mais peinent à calmer l’agacement des citoyens.
L’événement était particulièrement attendu. Le 8 janvier, après une semaine de protestations de citoyens en colère dans les médias comme sur les réseaux sociaux, les responsables de la police camerounaise sont finalement sortis de leur réserve pour désamorcer une crise montante : celle née de la raréfaction des titres d’identité dans les commissariats. Initiée par des anonymes sur la Toile, cette campagne avait conduit à une mobilisation autour du slogan « Je veux ma CNI [carte nationale d’identité] ».
Retards et pénuries
Dans une conférence de presse aux allures de communication de crise, Dominique Baya, le secrétaire général de la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN), s’est employé à expliciter les raisons des retards et pénuries observés dans la délivrance des cartes nationales d’identité et des passeports.
Droit dans ses bottes, l’ancien commissaire divisionnaire a ainsi exposé une série de raisons, en insistant sur l’incivisme des usagers. Il a notamment dénoncé les détenteurs de multiples identités, qui refuseraient « de faire valider leur identité authentique, car ils ont développé d’autres avantages avec celles-là ». Selon la police, plus de 3 millions de personnes seraient dans ce cas.
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