Tunisie – Hechmi Louzir : « Nous aurions dû donner la parole à ceux qui ont vécu la maladie et montrer ses conséquences »

Alors que la Tunisie fait face à la seconde vague de l’épidémie de coronavirus, le directeur de l’Institut Pasteur de Tunis revient sur la stratégie de lutte adoptée par les autorités et confirme que la campagne de vaccination débutera au second trimestre 2021.  

Hechmi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur de Tunis, dans son bureau, le 7 avril 2020. © Ons Abid

Hechmi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur de Tunis, dans son bureau, le 7 avril 2020. © Ons Abid

Publié le 7 janvier 2021 Lecture : 5 minutes.

À la Clinique internationale Hannibal, à Tunis. © BURGER/PHANIE
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Le diagnostic n’est pas nouveau, la crise du Covid-19 ne l’a rendu que plus évident : le système de soins se détériore. Que faire pour inverser la tendance ?

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Personnalité clé du comité scientifique qui a conseillé le gouvernement sur la gestion de la pandémie, Hechmi Louzir, directeur général de l’Institut Pasteur de Tunis, dresse un état des lieux de la situation épidémiologique en Tunisie.

Professeur d’immunologie à la Faculté de médecine de Tunis, il participe également, grâce au réseau des instituts Pasteur (dix en Afrique), à l’élaboration d’une réponse africaine au Covid-19.

Depuis sa prise de fonctions en 2007, ce spécialiste de la leishmaniose, déjà en première ligne lors de l’épidémie de la grippe H1N1, a mis la recherche et le dépôt de brevets au cœur des activités de son institution. Interview.

Jeune Afrique : Comment évolue la situation de la Tunisie ?

Hechmi Louzir : Lorsque la première vague de l’épidémie a atteint l’Europe, la Tunisie a été touchée par une vaguelette à laquelle elle a bien réagi en fermant ses frontières, en mettant les cas déclarés en quarantaine dans des hôtels et en réalisant une campagne de test massive là où des foyers d’infection avaient été détectés.

L’ouverture des frontières et le déconfinement ont, comme partout dans le monde, relancé la propagation de la maladie. Nous sommes alors passés par une période très tendue, au cours de laquelle nos capacités d’accueil, notamment dans les services d’urgence et de réanimation, ont été mises à mal.

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