« Le problème en Afrique en général, et en particulier en Ouganda, ce n’est pas le peuple mais les dirigeants qui veulent rester au pouvoir ! » Trente-cinq ans après avoir prononcé ces mots alors qu’il venait de prendre le pouvoir, Yoweri Museveni ne l’a plus quitté. Le chef de l’État ougandais, âgé de 76 ans, a entre temps fait abroger la limite d’âge, jusque-là fixée à 75 ans, pour pouvoir briguer un nouveau mandat à la présidentielle de ce 14 janvier.
Il n’est pas le seul. Malgré l’arrivée au pouvoir de quelques présidents jeunes, le continent est dirigé par des hommes souvent âgés, dont certains cumulent plusieurs décennies au pouvoir.
Les dirigeants africains, par âge et par durée de mandat
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Quelle limite d’âge
Si la majorité des Constitutions africaines fixent un âge minimum pour briguer la présidence (35 ou 40 ans le plus souvent), peu de pays ont inscrit dans le marbre l’âge maximum auquel un candidat peut se présenter. Par endroits, les limites d’âges auparavant imposées ont même été levées à la faveur de réformes constitutionnelles ; ailleurs, c’est l’inverse qui s’est produit : la limite d’âge maximum a été abaissée. Tour d’horizon des cas de figure les plus emblématiques :
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Choc des générations
Au bout du compte, sur un continent où la population est majoritairement jeune, l’écart se creuse. Dans certains pays, compte tenu de la pyramide des âges, une large partie des citoyens n’a connu qu’un seul dirigeant.
@JA
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